Championnat du Monde 2016 à Linz
29 octobre 2016 - 22:25
CHAMPIONNAT DU MONDE DE KARATE 2016
Du 25 au 30 Octobre 2016 ce déroule les championnats du monde de karate 2016, c'est la vingt-troisième édition des championnats du monde. Ils ont eu lieu à Linz en Autriche.
Voici le récapitulatif de ce Championnat du Monde.
Crédit Photo : Denis Boulanger - FFKDA
http://www.evenementsffkarate.fr/
KENJI GRILLON Combat individuel en -84 kg La première médaille de bronze tombe dans la besace française et de quelle manière ! C'était un combat de champions du monde, celui de 2012, le Français Kenji Grillon, contre celui de 2014, le Géorgien Gogita Arkania. Malheureusement pour le Français, le Géorgien trouvait d'entrée le chemin d'un balayage bien enchaîné et menait de trois points ! Mais Grillon avait le temps et, à 1'20, prouvait qu'il avait la distance avec un premier point. À 1'04, il ajustait parfaitement son gyaku au corps en passant sous le bras de son adversaire et le clan français sentait que le capitaine de route de cette équipe de France allait revenir dans ce premier combat crucial pour les médailles, pour la confiance. Et il y parvenait à l'entrée des trente dernières secondes ! Mais sur la séquence suivante, trois drapeaux allaient du côté géorgien, le sort avait changé de camp... Dans la dernière seconde - c'est le temps qu'il reste au compteur - Olivier Beaudry lève son carton sans trop y croire, et sa demande n'est pas acceptée. Une seconde... le temps pour Grillon de s'élancer dans un dernier gyaku tsuki foudroyant et de toucher ! Les arbitres suivent sans hésitation. Et c'est au Français qu'ils donnent leurs cinq drapeaux. Un excellent début ! |
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LUCIE IGNACE Combat individuel en -61 kg
Lucie Ignace s'en voudra sûrement d'avoir démarré cette finale avec trop de stress pour prendre la terrible Égyptienne à la gorge. Battue en équipe, celle-ci n'était peut-être pas totalement inaccessible... Mais la championne du monde en titre prenait un premier point rapide et gérait facilement la suite, déclenchant une seconde fois pour un second point. Rien à dire, Lotfy reste la plus forte, invaincu en individuel depuis deux ans... Lucie Ignace peut tout de même être satisfaite de cette deuxième finale mondiale après celle de 2012. |
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EMILY THOUY Combat individuel en -55kg Après la déconvenue de Lucie Ignace, il fallait que ça ouvre le compteur d'or pour la France. Il fallait aussi qu'Emily Thouy, vice championne du monde en 2014, ne revive pas la tristesse d'une défaite en finale. Le combat partait avec prudence de part et d'autre, au point que l'arbitre sanctionnait les deux combattantes. Et c'est finalement la Française qui lançait une attaque brusque et marquait le point à cinquante secondes de la fin ! La tonique brésilienne se lançait à l'assaut et Thouy se retrouvait pénalisé trois fois pour sortie, avec encore vingt-cinq secondes à tenir... Mais c'est une séquence qu'elle maîtrise. Elle laissait approcher Kumizaki et démarrait pour toucher impeccablement. Il fallait tenir encore quelques secondes les bras en l'air pour ne pas accrocher, ne pas prendre les séries de coup de pied désordonnées que lançait la Brésilienne dans tous les sens. Le gong ! Emily Thouy tombait à genoux. C'était fait. Deuxième finale mondiale et premier titre. Un sacré parcours. |
SOFIANE AGOUDJIL Combat individuel en -60 kg Face à Lucas Maresca, l'Italien champion d'Europe 2015... devant Sofiane Agoudjil finaliste cette année-là, le Français ne part pas favori. D'autant que le sort ne paraît pas lui être favorable. Pressé dans le coin, il absorbe parfaitement l'attaque italienne pour remiser au poing et le prendre (le point), mais en sortant de l'action, Maresca lance son pied en ura-mawashi et l'un des trois drapeaux qui donnait le point au Français change de camp pour rejoindre celui qui donne "sambon" à l'Italien ! Mené de deux points avec moins d'une minute au compteur, l'affaire est mal engagée pour le Francilien... Sur la séquence suivante, les deux combattants prennent encore chancun deux drapeaux, tout est à refaire. Il reste douze secondes... et Sofiane Agoudjil lance alors le parfait coup de pied au corps ! Un arbitre suit, les autres non, mais le judicieux carton de Ludovic Cacheux n'est pas long à revenir avec le "yes" vert qui fait tant de bien. Rien ne bouge, le camp français tremble, mais les choses sont claires pour les arbitres qui lèvent les cinqs drapeaux côté bleu... blanc, rouge. |
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STEVEN DA COSTA Combat individuel en -67kg Et une de plus ! La France fait carton plein pour l'instant (même si Lucie Ignace n'est "que" médaille d'argent). Steven Da Costa en rajoute une qui n'était pas gagnée d'avance face au Turc Burak Yugur, vice-champion d'Europe l'année dernière et surtout l'un de ceux qui gênait encore le jeune maître français des coups de pied. Sur cette finale, on sentait Steven Da Costa confiant, et prêt à sortir les jambes, ce qu'il faisait moins ces derniers temps par souci de rigueur technico-tactique. C'est d'ailleurs sur un coup de poing que le Français marquait le premier, mais le coach turc levait le carton et avait gain de cause. À 1'30, le Turc prenait le risque, croyant tenir Steven enfermé dans le coin... la jambe de celui-ci partait vers le haut dans un irrésitible ura-mawashi qui levait trois drapeaux ! À 4-1, le combat était plié. |
ALEXANDRA RECCHIA Combat individuel en -50 kg Que de pression ! La championne d'Europe l'avait dit, ce serait sa grande année, celle des triomphes successifs. Plus facile à dire qu'à faire... Même quand on a l'habitude de faire ce qu'on annonce, comme c'est le cas d'Alexandra Recchia. D'autant que face à elle, même si elle n'a pas d'énormes références, cette médaillée mondiale espoir 2015, médaillée aussi en junior et en cadet, aborde sa finale sans stress apparent et avec la volonté manifeste de rendre coup pour coup, dans le syle à la fois ultra vif et puissant des Japonaises. Miho Miyahara est aussi portée par le succès de l'équipe du Soleil Levant, quatre médailles d'or pour l'instant, dont deux pour ses camarades de combat, comme elle en finale. |
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COMBAT EQUIPES FEMININES (Agier, Heurtault, Ignace, Recchia) On y croyait dur comme fer, et en même temps on pouvait craindre cette très sérieuse équipe d'Espagne, qui avait débarassée la France des Russes, des championnes d'Europe azerbaidjanaises, des Italiennes et surtout des championnes du monde égyptiennes. Et Alexandra Recchia, forcément, était un peu entamée... |
COMBAT EQUIPES MASCULINS Décidément, la France reste sur la crête du sans faute. L'Azerbaidjan était un adversaire redoutable, un collectif champion d'Europe 2014, médaillé en 2015, emmené bien sûr par sa légende, le quintuple champion du monde Aghayev, mais aussi par ses deux costauds médaillés européens et mondiaux, Mamayev et Atamov, ou encore leur champion d'Europe 2015, déjà finaliste en 2014, Niyazi Aliyev. Du très copieux. |
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EQUIPE KATA MASCULIN Ils n'ont pas eu à rougir. Malgré une grosse blessure à la cuisse d'Ahmed Zemouri, bandé très serré pour pouvoir tenir la distance, le trio français voulaient parvenir à donner le meilleur de lui-même et mettre la pression sur cette équipe japonaise passant en second. Ils y sont parvenus. Leur kata Kanku Sho a donné le ton : parfaitement coordonné, le trio a tout de suite capté le public. Le bunkai fut en harmonie de ce début, avec des séquences denses exprimant la puissance, de la vivacité et des beaux gestes. Mission accomplie. |
PARA-KARATE Cinquième aux mondiaux de Brême il y a deux ans, Jordan Fonteney, licencié à Toulon, se classe ce soir quatrième de sa poule lors de l'épreuve para-karaté réservée aux déficients mentaux. "Une compétition au niveau bien plus relevé qu'en 2014", relevait Alain Georgeon, responsable de la commission, stylo en main au bord du tapis pour consigner les notes des sept juges. "Il a bien travaillé, même s'il s'est peut-être un peu précipité. Ce n'est pas bien payé… On peut toujours se dire que le classement des handicaps est sujet à discussion, analysait son père André. Il n'existe aucune comparaison possible entre Jordan et d'autres handicapés et les deux Allemands qui sortent en tête de poule. C'est frustrant, mais il peut être fier du parcours effectué : il s'est entraîné quatre à cinq fois par semaine tout l'été dans une salle où il faisait 40°, en cumulant un travail deux jours par semaine et les cours de cuisine qu'il suit." FATAH SEBBAK La victoire pour le bronze de l'épreuve en fauteuil se joue à 0,2 point. Malheureusement cela ne sera pas en faveur de Fatah Sebbak, qui s'incline au pied du podium. Mais nous sommes malgré tout extrémement fière de sa prestation et de le compter parmi nos amis. Un grand champion.
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